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L'amour des grands * Caroline Michel

Francoise Cardinal

🎼Cendrillon, pour ses 20 ans est la plus jolie des enfants, son bel amant, le prince charmant, la prend sur son cheval blanc. Elle oublie le temps dans ce palais d'argent pour ne pas voir qu'un nouveau jour se lève, elle ferme les yeux, et dans ses rêves, elle part. Jolie petite histoire. Elle part. Jolie petite histoire🎼💖


C'est en fredonnant que je referme L'amour des grands de Caroline Michel, en fredonnant mon enfance, mon adolescence, le "moi d'antan" devenu grande, les rêves et les regrets, et un bout de nostalgie aussi.


L'amour des grands, c'est l'histoire d'une vie, de plusieurs vies.


Manu (Emmanuelle) et Vincent, c'est un peu également la chanson de Jeanne Moreau 🎼On s'est connu, on s'est reconnu. On s'est perdu de vue, on s'est r'perdu de vue. On s'est retrouvé, on s'est séparé. Puis on s'est réchauffé...🎼C'est le tourbillon de la vie qui est passé par là.


Ils se sont connus enfants, adolescents, jeunes adultes, plus de vingt années à s'apprivoiser, se côtoyer, tomber amoureux, maladroitement, avec les non-dits, les envies que l'on tait, la pudeur des débuts, la timidité.


Avec la beauté du premier amour, le chagrin de la séparation et la mémoire à jamais de ces instants là.

Parce qu'ils font partie des instants précieux de la vie.


Lors du mariage de la soeur de Manu, Avril, et du frère de Vincent, Nicolas, voilà qu'ils ont l'occasion de se revoir. Et oui, les cadets sont tombés amoureux et se marient! Les hasards ou l'ironie de la vie.


"On pensait marier les aînés, voilà qu'on marie les petits" disent les parents.


A l'occasion du mariage de sa soeur, Manu se remémore toutes ces tranches de vies qui ont parsemé leur enfance à tous, mais aussi ses regrets, ce qui aurait pu être pour elle, pour Vincent, si les événements avaient été différents.


Manu qui n'a jamais oublié Vincent, qui a toujours mesuré et comparé ses amours d'après à Vincent, qui a la nostalgie de tout ce temps qui s'est écoulé, qui idéalise sans doute cette période de sa vie, qui se demande où ils sont passés, tous les deux, Manu qui n'a jamais réussi à mettre un point final à leur histoire.


Manu qui se demande aussi si Vincent regrette un peu, lui aussi de son côté. S'il pense aux chemins qu'ils n'ont pas pris, si lui aussi l'enfance le poursuit.

On ne peut que tomber en sympathie, en empathie pour Manu.


Parce que son histoire, leur histoire, nous renvoie toutes et tous à notre jeunesse et notre histoire.

Parce que ses questionnements sont les nôtres.

Parce que on s'est tous dit un jour "Et si....?"


Parce que ses souvenirs d'enfance nous renvoient à la nôtre et que c'est bien beau, le temps d'une lecture, de retrouver notre âme d'enfant et d'adolescent.


Alors, on suit Manu dans ses jolis souvenirs, dans ses regrets, ses remises en question, et le temps d'un mariage, du mariage de sa soeur qu'elle aime tant, on revit avec elle toutes ces tranches de vie qui l'ont marquée.


C'est un roman qui nous parle de l'insouciance d'avant, qui nous prend au coeur, nous fait rire et sourire aussi, nous bouleverse parfois, c'est un roman qui nous parle de la vie, de nos vies, avec bienveillance.


C'est un roman rempli de sentiments, d'émotions diverses, de questionnements, de pudeur, d'humour aussi.

L'amour des petits. L'amour des grands...?

Somme toute, c'est d'amour qu'on parle ici.

C'est la vie. La vraie vie.

Et elle est finement et subtilement racontée par Caroline Michel.

Un beau coup de coeur que j'ai lu avec bonheur! Merci pour cela! 🙏🍧🍨


🍨 Résumé🍧 Que garde-t-on de nos amours d’enfance ?

Un revival amoureux, sur fond des années 1980-1990.

Juin 2019. Emmanuelle se rend au mariage de sa sœur cadette. Si la journée s’annonce festive, elle redoute néanmoins de croiser un invité : Vincent, son premier amour.

Qu’auront-ils à se dire ? Que reste-t-il de leur enfance révolue, de leur histoire inachevée, de leurs souvenirs faussement endormis ?

Tandis que la noce bat son plein, Emmanuelle rembobine le film de sa jeunesse et de sa relation avec Vincent tout en redonnant vie aux années 1980-1990, à « Cendrillon » de Téléphone, à la vieille Renault 19 de ses parents et à une bande d’enfants inséparables.

Avec finesse et humour, Caroline Michel questionne la place de nos premières amours dans nos vies d’adultes





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