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La puissance des ombres * Sylvie Germain

Francoise Cardinal

Comment passe t'on d'une soirée costumée, un peu fantasque et excentrique, où l'on s'amuse, rit, danse... à un univers peuplé d'ombres, de drames et une atmosphère pesante et douloureuse?

C'est ce grand écart dans la narration et les émotions qu'a choisi Sylvie Germain pour nous raconter une histoire peu banale.

Vous parler de cette histoire est difficile sans trop en dévoiler, sans la dénaturer.

L'on n'est pas ici dans une enquête policière, on ne se demande pas "qui a tué qui?" mais bien dans un roman psychologique assez noir, assez torturé et agité.

Nous voilà dans les méandres de l'esprit d'une personne tenaillée par son passé et son présent.

Une personne orpheline d'elle même, dont l'innocence est en deuil et ce, sans rémission possible.

S'aventurer avec elle dans les recoins de son esprit, c'est pénétrer dans un univers tortueux, où l'on a parfois de l'empathie, parfois de l'incompréhension, où l'on se questionne, où l'on se sent mal à l'aise.

Un univers très sombre jusqu'au point final, plein de poésie, de sensibilité mais de noirceur aussi.

Une fin en grand écart également, un ascenseur émotionnel de douceur et de profonde noirceur.


Sylvie Germain nous emmène dans une plongée au coeur de l'intimité de l'âme humaine, dans les recoins sombres de l'esprit.

Sylvie Germain nous fait pénétrer, le temps d'une lecture, dans la puissance des ombres et ces ombres là, sont sacrément puissantes..


🖤 RésuméPour fêter les vingt ans de leur rencontre au bas des marches du métro Saint-Paul, Daphné et Hadrien ont organisé une soirée à thème : chacun de leurs amis doit porter un déguisement évoquant une station de métro. Mais la fête tourne au drame. L'un des invités tombe mystérieusement du balcon et se tue. Et quelques mois plus tard, c'est au tour d'un autre convive de se rompre le cou en dégringolant des escaliers.

Qui sera le suivant ? Quel est le lien entre la fête, les convives, les serveurs qui officiaient, et notre intense désir de réparation ? Dans ce très beau livre, rythmé comme une partition, Sylvie Germain nous fait peu à peu pénétrer dans le coeur des ténèbres de l'homme. Elle nous rappelle ici plus intensément que jamais que le désespoir n'exclut ni l'espérance ni la consolation.


Extraits


Quelques-uns discutent de savoir quelle est la chose la mieux partagée par l'ensemble des humains. L'amour, dit l’un, non, la peur, rétorque un autre, l'égoïsme, non la cruauté, du moins la capacité de cruauté, pas du tout, c'est l'illusion amoureuse, ou plutôt le désir sexuel, que nenni, c'est la bêtise, n'importe quoi, c'est l'aspiration au bonheur


Ils débattent à présent sur les grands criminels, soulignant que plus un crime est atroce, plus il défraye la chronique, et surtout, que plus un assassin commet de meurtres et plus il se transforme en héros, monstrueux, certes, mais fascinant.




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