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'"Même si on ne répare personne, on peut rendre à quelqu'un un peu de ce qui lui a été volé, sans bien savoir ce qu'on lui rend, rien n'est tout à fait perdu". Voilà la mission de vie, plus qu'un travail, qu'est confiée à Irène. Rendre les milliers d'objets retrouvés à leurs propriétaires, donc leurs descendants, lors de la libération des camps nazis. Ceux ci, consignés dans un centre de documentation allemand, ne sont bien souvent que l'infime maillon d'une vie: un mouchoir brodé par des petites mains pour dire merci, une poupée Pierrot défraîchie qui a une longue histoire, un médaillon porté par delà le malheur, un bout de papier lancé par l'ouverture d'un train qui vous emmène vers la mort,... Irène a pour mission, d'effectuer une enquête par delà le temps, en essayant de retrouver les descendants de ces femmes, hommes, enfants déportés, volés, brisés, à qui appartenaient ces petits trésors. Trésors parce que, grâce à ces objets, Irène remonte le fil d'une vie, de tant de vies,... et retrouve la trace de tous ces visages perdus, effacés, oubliés. Parce qu'en associant les objets à leurs propriétaires, elle leur rend vie, elle leur offre un passé, elle offre un avenir à leurs descendants, elle fait renaître leur existence. Une enquête méticuleuse, bouleversante,... qui nous emmène sur les chemins de ces camps de la mort, des ces histoires qui nous percutent le coeur, de cette Histoire que l'on se doit de connaître et de ne jamais oublier. Gaëlle Nohant nous raconte cette histoire, ces histoires de vie, de manière fine, précise, méticuleuse, sans pathos, mais avec une puissance dans l'écriture de ces événements qui nous bouleverse et nous apprend, encore et encore, de ces faits, actes, ignominies, que l'on ignorait jusque là. Ce n'est pas un énième roman sur les camps de concentration, les ghettos et la guerre, c'est une histoire qu'il vous faut découvrir parce qu'elle éclairera d'un angle nouveau ce passé pas si lointain où l'on vous embarquait dans un train de la mort pour des raisons obscures. C'est une histoire qui appelle à l'espérance malgré la douleur, à la résilience malgré les horreurs, à l'espoir d'un avenir grâce aux descendants, qui à leur manière, prennent le relais de leurs aïeuls, leur ouvrent la porte de leur coeur, renouent avec leur passé pour se construire un présent. Des scènes tragiques resteront gravées à tout jamais dans ma mémoire, des scènes dont j'ignorais tout. Mais d'autres me permettent de garder le sourire et l'espérance accrochée à un bout de mon coeur, un sourire, une main que l'on prend, arrivé à l'aube de sa vie, une chanson que l'on fredonne dans une langue oubliée depuis longtemps, un souvenir que l'on raconte,... et toute l'humanité de ces femmes, ces résistantes de la vie, de ces hommes éclate en mille rayons de lumière, porteurs d'espoir. Si je puis me permettre, lisez donc ce roman, vous en sortirez à la fois bouleversés, marqués, mais aussi heureux d'avoir découvert tous ces petits bouts de vie là, toutes ces petites résistances, ces mains qui se sont tendues et qui à elles seules, ont écrit la grande Histoire. 📚 Résumé 📚 Au cœur de l’Allemagne, l’International Tracing Service est le plus grand centre de documentation sur les persécutions nazies. La jeune Irène y trouve un emploi en 1990 et se découvre une vocation pour le travail d’investigation. Méticuleuse, obsessionnelle, elle se laisse happer par ses dossiers, au regret de son fils qu’elle élève seule depuis son divorce d’avec son mari allemand. A l'automne 2016, Irène se voit confier une mission inédite : restituer les milliers d’objets dont le centre a hérité à la libération des camps. Un Pierrot de tissu terni, un médaillon, un mouchoir brodé… Chaque objet, même modeste, renferme ses secrets. Il faut retrouver la trace de son propriétaire déporté, afin de remettre à ses descendants le souvenir de leur parent. Au fil de ses enquêtes, Irène se heurte aux mystères du Centre et à son propre passé. Cherchant les disparus, elle rencontre ses contemporains qui la bouleversent et la guident, de Varsovie à Paris et Berlin, en passant par Thessalonique ou l’Argentine. Au bout du chemin, comment les vivants recevront-ils ces objets hantés ? Le bureau d’éclaircissement des destins, c’est le fil qui unit ces trajectoires individuelles à la mémoire collective de l’Europe. Une fresque brillamment composée, d’une grande intensité émotionnelle, où Gaëlle Nohant donne toute la puissance de son talent.

Alerte coup de coeur! J'avais le sentiment que j'allais aimer. Je fredonnais lorsque je passais devant ce roman sans avoir le temps de le lire. Il me donnait envie de rêver et sourire et par les temps qui courent, c'est précieux... Parfois, pourquoi, on ne se l'explique pas, mais un roman nous "parle", nous appelle. Je me suis plongée dans Mathilde Mélodie et oh que oui, j'ai adoré! Une histoire dans la lignée de The Full Monty lit on sur la couverture du roman, c'est tout à fait ça! J'avais adoré The Full Monty, Mathilde m'a touchée en plein coeur! Pourquoi? Parce que Mathilde, on ne peut que l'aimer! Parce que la vie ne lui a pas fait de cadeau, elle a oublié ses rêves, elle survit dans une vie qui ne la fait plus vibrer. Parce qu'elle a une fille, quelle fantastique adolescente au franc parler adorable et à l'humour décapant, qui a perdu une jambe dans un accident de voiture mais pas son envie de vivre une vie qu'elle mérite. Parce que Nina et Mathilde, ont bien droit à la vie que l'on mérite tous! Alors, embarquez donc avec Mathilde, Nina, Jorge, Arturo et toute l'équipe de la matelasserie Delattre! Vous allez rire, être émus, vous mettre en colère (parce que non, tout le monde n'est pas gentil dans le monde de Mathilde), chanter, rêver, y croire, et espérer! Un roman qui n'est pas qu'un roman feelgood comme on appelle dorénavant les romans qui nous font "du bien au coeur". Parce qu'il aborde aussi des thèmes sociétaux, le monde du travail, la solidarité (ou les trahisons) entre collègues, les relations travailleurs/patronat, le monde des demandeurs d'asile et que malgré les coups du sort, les coups du destin et les mesquineries du quotidien, l'espoir, la reconstruction et la résilience sont possibles. Un beau coup de coeur! Heureuse d'avoir découvert Laurent Malot grâce à Mathilde et Nina, c'est un auteur que je vais dorénavant suivre, assurément 🙏🎼 Et puis, et puis, si un jour Mathilde Mélodie devient un film, je me précipiterai au cinéma! 🎥 Vous l'aurez compris, j'ai adoré! 💛 📚 Résumé 📚 Entre coups de blues et coups de foudre, le roman d’une femme qui reprend vie À 38 ans, Mathilde ne rêve plus. Surtout pas de chanter. Elle traîne une vie morne à la matelasserie Delattre, remâchant sa culpabilité après l’accident de voiture qui a coûté une jambe à sa fille, Nina. Mais quand son entreprise est sur le point de faire faillite et qu’un concours national offre un million d’euros à la PME qui présentera le meilleur artiste, Mathilde n’a plus le choix : soit elle défend les couleurs de la matelasserie, soit elle est virée. Soutenue par sa fille, Mathilde recommence peu à peu à y croire. Elle se bat, affronte la jalousie d’une collègue, et rencontre Jorge, un demandeur d’asile mexicain. Ces deux cabossés de la vie vont s’épauler pour affronter les difficultés, éviter les pièges qu’on leur tend, tenter enfin de se reconstruire. « Mathilde, c’est chacun de nous qui, parfois, par paresse ou par peur, n’osons pas vivre nos rêves. Elle se bat pour que sa vie ait un sens. Comme nous devrions tous le faire. Elle sort de son tunnel et affronte la lumière. » Laurent Malot Une comédie bouleversante, dans la lignée de the Full Monty

C'est le premier roman que je lis de Barbara Abel, "honte à moi" vous direz vous! Mais ce ne sera pas le dernier, assurément! Voilà un thriller psychologique finement écrit, où la psychologie de chacun des protagonistes de l'histoire est puissamment décortiquée, intimement racontée. Nous naviguons entre passé et présent dans l'esprit de Garance, Roxane, Martin et sa mère au fil d'un récit diablement bien mené où les fêlures de chacun puisent leur source dans le passé et influent sur le présent. Toutes ces petites fêlures, vécues par chacun, de ci de là, depuis la plus tendre enfance. Ces fêlures imperceptibles dont on pourrait penser qu'elles sont anodines alors qu'elles forgent le caractère et la destinée de chacun devenu adulte. Nous passons, grâce au récit qui alterne entre les différents personnages, de l'autre côté du miroir, nous entrapercevons ce que l'image lisse que l'on donne en société ne montre pas, nous sommes en immersion dans l'esprit de chacun et plus le récit se développe, plus les doutes s'installent, plus la toile d'araignée s'étend. Une tragédie familiale qui prend sa source dans les failles de chacun. Une intrigue qui nous tient en haleine jusqu'à la toute dernière page. Une histoire sombre psychologiquement parlant mais addictive. 📚 Résumé 📚 Qui est le véritable meurtrier d'un être qui se suicide ? Lui, sans doute. Et puis tous les autres, aussi. Quand Roxane ouvre les yeux, elle sait que les choses ne se sont pas passées comme prévu. Martin et elle formaient un couple fusionnel. Et puis, un matin, on les a retrouvés dans leur lit, suicidés. Si Roxane s'est réveillée, Martin, lui, n'a pas eu sa chance... ou sa malchance. Comment expliquer la folie de leur geste ? Comment justifier la terrible décision qu'ils ont prise ? Roxane va devoir s'expliquer devant ses proches, ceux de Martin, et bientôt devant la police, car ce suicide en partie raté ne serait-il pas en réalité un meurtre parfait ? Que savons-nous réellement de ce qui se passe au sein d'un couple ? Au sein d'une famille ? Que savons-nous des fêlures de chacun ?

Voilà une lecture qui m'a happée dès les premières pages! Pourtant, j'avoue que j'ignorais où allait m'emmener David Perroud avec Le Chaman du Pacifique! Et bien la magie a opéré! Non seulement grâce à Julie, jeune femme attachante, cabossée par la vie tant au niveau de son passé que de son présent avec son conjoint. Mais aussi grâce à Daya et son univers bien particulier que l'on ne peut qu'avoir envie de découvrir! Ce jeune homme, qui nous vient de son île perdue et hors du monde du Pacifique, qui rêve de devenir "navigateur", chaman et d'accomplir sa mission envers la Terre, la Nature et les êtres vivants qui la peuplent. David Perroud a réussi le pari d'allier deux univers diamétralement opposés. Julie et la conception d'Aphrodite, la première Intelligence Artificielle Globale à qui elle rêve d'inculquer les notions d'amour, d'intuition, de conscience. Et Daya, dont le but est d'informer les humains qu'il est urgent de protéger la Terre des effets de la pollution, de la surconsommation et d'eux même, tout occupés qu'ils sont à avancer dans leur vie sans se connecter à leurs racines, à ce qu'ils sont au plus profond de leur être. Si l'on ajoute à cela une dose de suspense menée tambour battant par les divers gouvernements à la recherche du pouvoir, une dose d'ésotérisme par les notions inculquées par Daya qui nous permettent d'ouvrir grand notre coeur et notre perception du monde, un zeste de romance, un brin de notions scientifiques qui nous ouvrent les yeux sur ce que pourrait devenir notre planète si on la laissait aux mains des machines, on obtient une histoire addictive, dans laquelle on plonge tête baissée pour ne relever la tête qu'à la toute dernière page et le mot "Fin"! Bravo à David Perroud d'avoir réussi ce pari là, ce rendez vous totalement inattendu entre deux mondes diamétralement opposés. Une histoire empreinte de belles valeurs humaines, de partage, de bienveillance, de spiritualité, d'amour,... Une histoire envoûtante que l'on lit au son des tambours de la tribu de Daya. Et que dire de la couverture de ce roman qui est fantastique! La cerise sur le gâteau! 📚 Résumé 📚 Aphrodite, la première intelligence artificielle globale, a pris son envol au cœur des processeurs de la Silicon Valley. Si cela peut sembler anodin pour le non-initié, Julie, sa jeune conceptrice, découvre que le monde tel que nous le connaissons aujourd’hui est sur le point de basculer… Au même moment, de l’autre côté du Pacifique, les esprits de sa tribu millénaire poussent Daya, un navigateur-chaman, à venir révéler son savoir ancestral au monde occidental. Ce cœur pur, abritant toute la sagesse de la Vie, parviendra-t-il jusqu’à Julie pour la guider face à ce péril digital en gestation ? Une plongée initiatique dans les arcanes des différentes formes d’intelligences et de l’amour véritable.

Rouge❤️ Rouge Colère, celle de Lysiane. Colère envers tout et tout le monde. Les rêves qu'elle n'a pas réalisés, l'enfant non désirée, l'amoureux qui s'en est allé. Les parents trop peu présents. Le présent sans saveur. Les ambitions envolées. Rouge Sang, les liens de sang qui lient Lysiane, Jolene, sa fille, Pierre et Jeanne, ses parents. Des liens qui blessent, réparent parfois, déchirent, font plonger dans les profondeurs des abîmes familiaux. Rouge Amour, le beau, le grand, l'inconditionnel, entre Jolene, Jeanne et Pierre. L'amour qui protège, réconforte, fait grandir, console, donne de l'espoir, rayonne, perdure par delà l'espace et le temps. Rouge Haine, celle de Lysiane, dont elle pense le destin et les rêves brisés à cause de sa fille et ses parents, haine qui lui fera déverser des mots qui brisent par torrents, des gestes qui font peur, des attitudes qui paralysent. Rouge Feu, celui qui brûle Jolene, le feu intérieur d'une petite fille pas aimée par sa mère, d'une adolescente harcelée, d'une jeune fille étouffée qui n'a besoin que d'amour et d'attention pour se sentir exister. Rouge Passion, celle de la musique qui court dans les veines de Jolene, qui lui permet de s'évader, d'écrire, écrire, écrire, pour s'envoler. Celle des rêves de chant et de gloire pour Lysiane, musique omniprésente dans ce récit. Rouge Danger, celui de se perdre, s'oublier, porter le poids de la culpabilité, oublier ses rêves. C'est un récit puissant que nous livre là Marjorie Tixier, on en sort haletant, bouleversé, révolté, à la fois désespéré et plein d'espoir. C'est un récit où l'on voit rouge. Parce qu'il aurait suffi de tellement peu, de presque rien, pour que ces quatre êtres là vivent une vie apaisée et aimante. Un peu d'écoute de ci de là, un peu de temps accordé, une confiance offerte, des bras aimants. On pourrait avoir envie de détester Lysiane, cette tornade qui bousille tout le monde sur son passage. On pourrait se dire aussi qu'il lui a manqué un rien, juste un rien, pour que ses rêves se réalisent et qu'elle soit une autre fille, une autre femme. Un récit puissant, poignant, vibrant, d'on on ressort tourneboulé, chamboulé, et l'on se dit 🎼qu'il suffirait de presque rien🎼 Philippe Claudel nous dit que "Rien n'est ni tout noir, ni tout blanc, c'est le gris qui gagne. Les hommes et leurs âmes, c'est pareil. ..". Pour Marjorie Tixier, ni blanc, ni noir, ni gris... Le rouge de l'amour interdit, de la colère enfouie, des rêves évanouis. Avec en toile de fond, la chanson Jolene de Dolly Parton qui résonne en moi en refermant ce livre lumineux, sombre et bouleversant. 📚 Résumé 📚 Est-il possible de prendre une revanche sur la vie ? Il y a des revanches plus cruelles que la blessure qu'elles vengent... Lysiane n'a jamais voulu être mère, et Jolene n'a jamais considéré comme telle cette tornade blonde aux ongles rouges qui débarquait un lundi sur trois à l'auberge de ses parents pour lui couper les cheveux et faire des remarques acides. L'enfant grandit loin dans sa paisible province pendant que la mère, partie à la ville, s'épuise à combattre des moulins. Jusqu'à ce qu'elle pose les yeux sur cette fille dont elle ne s'est jamais souciée. Et décide qu'elle sera sa revanche sur la vie. Un conte cruel où les liens du sang déchirent au lieu d'unir, blessent au lieu d'apaiser. Avec en fil rouge la musique, quête de gloire illusoire ou exutoire salvateur.

Voilà une histoire que je n'ai pu refermer sans l'avoir lue, presque d'une traite, en l'espace de deux soirées et d'une nuit! Parce que c'est une histoire qui parle au coeur de chaque femme, chaque fille, grand-mère, soeur, amie, petite-fille,... qu'il y a au fond de nous! Parce que Menie Grégoire fait partie de notre patrimoine de femmes et qu'elle me parle personnellement, en tant qu'adolescente et femme adulte, parce que mon entourage m'a toujours surnommée ainsi, Menie Grégoire, tant je vais vers les autres, tant je les écoute, quitte à m'oublier moi-même comme l'a un peu fait Menie dans sa vie personnelle. Alors, son histoire, l'histoire de la dame de coeur, ne pouvait que me toucher. Mais je n'imaginais pas à quel point elle allait le faire! J'y ai appris tant de choses! J'ai tellement vibré avec toutes ces femmes là, leurs lettres, leurs coups de fil, leurs témoignages! Un roman où s'entremêlent également l'histoire de Suzanne et Mireille, deux soeurs auxquelles l'on ne peut que s'attacher. Ainsi qu'à Esther, jeune femme de notre temps, dont l'histoire résonne particulièrement avec celle vécue par toutes ces femmes cinquante ans plus tôt. Saviez vous que Menie a décidé de "L'heure des femmes" pour son émission de radio, l'après midi, horaire où les tâches ménagères étaient effectuées, où les hommes étaient encore au travail, et qu'elles pourraient donc écouter sans crainte ni honte son émission? Que Menie Grégoire a littéralement libéré la parole des femmes, a changé des destinées, a osé aborder tout ce qui était tabou à l'époque: la violence intraconjugale, le corps féminin, l'avortement, l'alcoolisme, la vie de couple, la gynécologie, le viol, la solitude, l'inceste, l'éducation des enfants, la sexualité, le travail des femmes, leur capacité à réaliser leurs rêves, prendre leur destin en main... "Si nous avions eu le quart de ces témoignages vécus, l'Histoire n'aurait pas eu le même visage et je crois qu'elle serait plus humaine" disait elle. Grâce à elle, il s'est passé quelque chose de grand, les femmes se sont mises debout. Bien sûr, Adèle Bréau nous explique que ce livre est un roman, certains personnages sont uniquement sortis de son imagination, mais les témoignages écrits sont là, et puis, le temps d'une lecture, j'ai littéralement vibré avec Menie mais aussi Suzanne, Mireille, Catherine, Esther, et toutes les autres. Menie a ouvert le dialogue sur des thèmes importants, elle a ouvert le couvercle de l'Histoire, faisons en sorte qu'il ne se referme pas par ces temps incertains. Merci Adèle Bréau pour ce roman qui m'a transportée dans ces temps lointains de la vie de ma mamy, de ma maman, et qui m'a fait prendre conscience que nous avons eu de la chance, d'avoir des Menie Grégoire, Simone Veil, Simone de Beauvoir,... pour que la voix des femmes soit entendue. 📚 Résumé 📚 Paris, 1967. À l'aube de la cinquantaine, Menie, mère de famille bourgeoise, est recrutée par la radio RTL qui a décidé de renouveler ses programmes. Son rôle ? Faire parler les auditrices. En quelques semaines, c'est la déferlante. Les femmes de la France entière se confient à « la dame de coeur ». Bientôt, à l'heure de la sieste, elles seront des millions à suivre l'émission avec passion. Parmi elles, Mireille et sa soeur Suzanne, qui découvrent qu'elles aussi pourraient maîtriser leur destin. Quant à la vie de Menie, partagée entre le tourbillon d'une société libérée par Mai 68 et les tourments qu'on lui livre, elle en est totalement bouleversée. Cinquante ans plus tard, Esther, une documentariste qui peine à se reconstruire, va replonger dans ces années pas si lointaines où le sort des Françaises semble d'un autre âge. Avec ce nouveau roman porté par la figure de Menie Grégoire, sa grand-mère, Adèle Bréau unit les destinées de femmes qui, malgré leurs différences, se tendent la main. Amour, maternité, droits, sororité... l'auteure explore sur cinq décennies les avancées, paradoxes et régressions de la condition féminine, les mettant en résonance dans une fresque résolument romanesque.

Ma dernière lecture "Compter les oiseaux, compter les chapeaux" de Christine Thepot Gayon. "Il était une fois" Louis et Svetlana... Il était une fois... C'est comme ça que j'ai envie de commencer mon ressenti après la lecture de ce beau roman. Parce que cette histoire aurait pu ressembler à un des contes de notre enfance. Parce que Louis et Svetlana, malgré leurs différences, malgré le fait qu'ils ne rentrent pas dans le moule de notre société, auraient pu vivre une très belle histoire. Parce que ces deux êtres humains, sensibles, naïfs, bourrés d'émotion, attachants, regardent le monde avec un regard neuf, différent du nôtre, parce qu'ils s'émerveillent d'un rien, ils comptent les oiseaux dans le ciel, ils rient aux éclats devant un chocolat chaud, ils courent à perdre haleine et en sont heureux. Mais, et oui, comme dans les contes de notre enfance, il y a toujours un "mais", un maléfice, un méchant, une part sombre qui passe par là. Mais il y a la difficulté qu'ils ont de se faire comprendre, de s'insérer dans les cases, de communiquer parfois. La peur avec laquelle ils vivent, l'incompréhension de l'entourage extérieur, les moqueries de certains,... Et des zones d'ombres que je ne dévoilerai pas ici pour ne pas dénaturer l'intrigue. J'ai refermé "Compter les oiseaux,..." avec un côté soleil et un côté pluie dans le coeur. Parce que je suis heureuse d'avoir vécu auprès de ces deux êtres là, le temps d'une lecture. Parce que leurs différences sont finement expliquées et qu'on ne peut que les aimer. Parce que l'un et l'autre sont irrémédiablement aimés par leurs proches, la soeur de Louis, le papa de Svetlana, un amour énorme circule entre eux! Mais parce que j'étais triste aussi que ce "Il était une fois" prenne un tour sombre, quand le destin s'acharne sur ce qui aurait pu être si beau, si tendre, si simple... Il était une fois, une histoire qu'il est nécessaire de lire, pour comprendre, ne pas juger, tendre la main,... même si, comme la vie parfois, elle nous blesse le coeur vu son âpreté. 📚 Résumé 📚 Louis Duponvallet n'aime pas le contact avec les autres. Il vit reclus dans son appartement. Il a des Troubles Obsessionnels Compulsifs. Seule sa sœur, forte, joyeuse et positive lui rend visite et le comprend. Jusqu'au jour où un lien indéfinissable se créé entre lui et sa nouvelle voisine, Svetlana. C’est La rencontre entre deux personnages réunis par leur différence. Leur relation va évoluer, empreinte de maladresse, de naïveté et de tendresse, jusqu'à l'éveil d'une sexualité dont ils ignorent tout. Ils s’amusent à observer les petits détails de la vie, comme regarder les oiseaux dans le ciel. Ils vont s'aimer éperdument. Hélas, ils vont se heurter violemment à un monde qu'ils ne connaissent pas : le nôtre. En effet, ce nouvel équilibre salvateur va être mis à mal par le parasite de la perversion. Nadia, mère de deux enfants, est atteinte d'un cancer. Elle cherche désespérément et inutilement l'amour et le soutien de son mari et va devoir se battre contre un autre mal beaucoup plus pernicieux. Le père de Svetlana, a perdu sa joie de vivre depuis qu’il est veuf. Et il y a le tuteur… Ces destins vont se croiser et se heurter ou s’unir, avec des malentendus, de l'amour, de l'amitié mais aussi du vice, de la lâcheté et de la cruauté. Derrière la façade de ces vies « simples », se cachent des évènements beaucoup plus sombres ainsi que de lourds secrets familiaux. 📚 A propos de l'auteure 📚 Enfant, j'ai eu une longue maladie qualifiée d’incurable par les médecins. « Miraculeusement » survivante, cette épreuve m'a permis d’appréhender la vie différemment. Après un parcours scolaire autant chaotique qu’atypique, je me suis inscrite dans une école de théâtre. J'ai ensuite travaillé plusieurs années à Canal+, au département marketing. Je suis fan inconditionnelle de voyage, pour la découverte du monde et des autres cultures (j'ai voyagé dans toute l’Europe, en Asie, en Norvège, en Russie, aux Etats unis, dans les caraïbes, les îles Maurice et de La Réunion… J'ai toujours inventé des histoires, notamment pendant mes longues nuits d’insomnies. Un jour, une occasion, le moment venu, j'ai décidé de les écrire… Je me consacre maintenant entièrement à mes écrits. En plus de mes romans, je travaille sur des scénarios (conseillère narrative.)

Le nouveau roman de Delphine Giraud paraîtra le 9 février en librairie! J'ai eu ce bonheur de le lire avant sa parution! Un beau coup de coeur! J'ai lu tous les romans de Delphine Giraud et force est de constater que c'est une auteure qui a l'art de se renouveler avec brio et de nous emmener dans des univers totalement différents chaque fois! Le manège de la vie, une histoire qui se passe dans le monde de l'équitation, mais que vous aimiez ou pas ce monde particulier où l'homme et le cheval sont reliés par un lien puissant, vous entrerez dans cette belle histoire de vie. Parce que c'est de cela qu'il s'agit, du "manège de nos vies". Tess et Manuel espèrent un enfant depuis une quinzaine d'années. Quinze ans de montagnes russes entre l'espoir et le désespoir, quinze ans à se soutenir mutuellement, coûte que coûte, mais ces années, imperceptiblement, changent la donne dans leur couple, leurs désirs, leurs espoirs, leur manière de réagir face aux échecs répétés, leur vie de couple qui a perdu une part d'étincelle parce que le but à atteindre est ce qui les occupe à temps plein, en pensées et physiquement. Un couple ne sort pas indemne de ce genre d'épreuve. Alors, Tess, choisit de prendre du recul face à cela, grâce à l'opportunité d'un travail loin de chez elle, dans le monde du spectacle équestre. Le récit est prenant, rythmé par le journal intime de Tess, tenu pour son futur enfant tant désiré, par des bribes du passé qui se dévoilent petit à petit et par le présent vécu par le couple. Des thèmes profonds sont abordés ici: la stérilité et la façon de l'aborder, des secrets de famille, l'importance du poids du passé sur le présent et la destinée de chacun, les liens familiaux (forts ou déchirés), la façon d'aborder la maternité, les liens amicaux, l'attachement profond à l'animal et ce qu'il apporte dans les vies, le pouvoir de la vérité sur nos vies lorsqu'elle est mise au grand jour. On évolue autour de Tess, Manuel mais aussi de toute une cohorte de personnes qui vont venir s'imbriquer dans leur vie. La vie ressemble à un manège. On s'acharne. On patiente. On lutte parfois. On éprouve de grandes joies. On craque quand tout fonctionne à l'envers. Mais on recommence. On s'acharne. On patiente. Et lorsqu'on croit être à terre et que plus rien ne sera possible... A vous de le découvrir dans cette belle histoire où une chuchoteuse à l'oreille des chevaux et son cowboy de mari ont envie de croire en la vie! 📚 Résumé 📚 Seule dans le manège face à Furtivo, Tess prend son temps. Pas de longe, ni de stick. Juste son regard et ses mots pour amadouer ce pur-sang effarouché. Elle patiente, ça ne la gêne pas. De la patience, elle en a à revendre. Cela fait quinze ans que Tess et Manuel essayent d’avoir un enfant. Unis par une même passion pour les chevaux, ils ont appris à dompter leurs sentiments aussi bien que leurs bêtes. Cependant au fond de Tess, le doute s’insinue : à quoi bon continuer ? Alors quand une opportunité professionnelle se présente au Parc des Légendes, véritable institution en Vendée, elle commence à entrevoir une autre vie, dans le monde du spectacle équestre. Au risque de s’éloigner définitivement de Manuel, mais n’a-t-elle pas déjà trop attendu pour laisser passer cette chance ?

Il est de ces histoires dans lesquelles on plonge immédiatement, dès les premières lignes. Cela a été le cas pour "La chinoise du tableau". Lorsque Shushan, la "passeuse d'offrandes" nous évoque ce don troublant reçu en héritage et l'univers qui lui a ouvert ses portes, j'ai été happée, littéralement par la poésie de ses mots. Et cela jusqu'à la fin de cette magnifique, énigmatique et poétique histoire. Pour peu que vous aimiez les récits qui ne vous évoquent pas le côté cartésien de la vie, mais le côté rêveur, celui de tous les possibles, celui des rituels ancestraux, des âmes du passé, de la destinée, des pressentiments, des sentiments de "déjà-vu", alors vous verrez, Sophie Tholozan va vous prendre par la main et vous emmener par delà le monde et vous raconter une histoire pleine de poésie, d'amitié, d'amour par delà le temps, de générations qui se croisent, de mystères qui vous ouvrent l'esprit vers des perspectives que vous n'aviez pas imaginées. Elle va aussi vous raconter, finement, doucement, précisément, poétiquement, les traditions et la culture chinoise, la vie au quotidien, les rites, les secrets de l'architecture, la douceur et la beauté des paysages, les étoffes colorées, les ruelles magiques et mystérieuses Et avec Mélisende et Guillaume, nous allons faire un beau voyage: tout là-bas, sur plusieurs temporalités. Et un voyage intérieur profond aussi. Il a suffi d'un tableau pour que leur destin soit en marche. Il a suffi d'un tableau pour nous conquérir le coeur. Un vrai et magnifique coup de coeur que La chinoise du tableau, vous l'aurez compris! 💖 📚 Résumé 📚 J’ai toujours présumé qu’au moment précis où l’on rencontre quelqu’un, on sait déjà de manière diffuse ce qui adviendra de la relation. Et l’émotion qu’engendre ce regard initial est à la hauteur de l’importance que prendra cette personne. Et si comme Mélisende et Guillaume vous découvriez un étrange tableau ? Un tableau sur le point de bouleverser votre vision de la vie ? Au second plan, derrière une jeune Chinoise, se tiendrait un couple qui ressemblerait en tout point au vôtre. À un détail près : les personnages représentés sur la toile seraient bien plus âgés. Une curiosité irrésistible vous entraînerait alors jusqu’en Chine, à la recherche de la Chinoise du tableau. Un roman contemporain envoûtant. Des sentiments purs et forts. Un récit à plusieurs voix de toute beauté, où la particularité de chacun s’imbrique dans une continuité intemporelle. 📚 A propose de l'auteure 📚 Florence Tholozan vit dans les proches environs de Montpellier. Diplômée en psychologie clinique, elle enseigne dans l’Hérault. Du plus loin qu’elle se souvienne, elle a toujours eu l’amour des mots. La Chinoise du tableau est son premier roman. Il a été récompensé par le Prix de Paroles d'auteur(e)s de St Clément 2020 et a concouru au Prix du Livre Romantique 2019 pour lequel il a été finaliste. L'écho de nos jours, son second roman, nous emmène avec bonheur à Bali. 📚 Résumé L'écho de nos jours 📚 Quelques mots griffonnés découverts dans la poche d’un panier acheté sur le port, et Saskia ressent la curieuse impression d’avoir récupéré une bouteille jetée à la mer. Rédigé en anglais, le message provient d’Indonésie et résonne comme une incitation à partir sous d’autres cieux, en espérant qu’un dépaysement total effacerait le côté sombre de sa vie actuelle. Un roman contemporain très coloré qui tient en haleine par ses découvertes successives aussi surprenantes qu’inattendues.

La voix du père de Patricia... C'est cette voix tant aimée de ce père disparu, qu'elle entend lorsqu'elle retrouve des cassettes que celui-ci utilisait pour dicter ses entretiens professionnels. Une pointe de nostalgie, l'envie de replonger dans le passé aimant et aimé et de retrouver, le temps d'une écoute, la voix de son père... Ce que Patricia ignore, c'est qu'en écoutant cette voix, elle va ouvrir une boîte de Pandore qui va l'emmener aux quatre coins de la planète pour résoudre le mystère qu'elle y a décelé et cette vérité qu'elle veut découvrir à tout prix. Qui était donc vraiment son père, Henri, renommé, apprécié, droit, homme de principe vénéré? Qu'a t'il bien pu lui arriver, il y a 15 ans, lorsqu'il a disparu en mer? Quels secrets de son passé à t'il caché à ses filles et sa famille? Patricia va alors prendre une décision qui va changer sa vie, enquêter, seule, pas à pas, découverte après découverte, auprès des proches de l'époque, de la famille, des anciens amis ou collègues. Elle va se faire des amis, des ennemis et la boite de Pandore va s'ouvrir... Et emmener Patricia et ceux qui auront pris la route avec elle, sur les traces de ce père aimé, de la Belgique à Rio, de Paris à la forêt amazonienne, de Liège à Corfou, de l'Equateur aux Ardennes Belges. Une histoire trépidante que nous offre là Brigitte Lechanteur! Des chapitres rythmés, des personnages que l'on aime ou que l'on déteste, c'est selon, une histoire palpitante! Une pelote de laine dont Patricia a tiré un fil et qui s'étire, s'étire, s'étire pour prendre des proportions énormes au fil de l'enquête. Mystères, menaces, meurtres, kidnappings, secrets, magouilles,... Rien ne sera épargné à Patricia et les siens. Mais elle ira jusqu'au bout, pour faire résonner la voix de son père, le comprendre, peut être... et espérer lui pardonner. Envie de vous embarquer dans une aventure palpitante aux quatre coins du monde? Embarquez donc avec Patricia, vous irez de surprises en surprises, découvertes en découvertes, et vous ne refermerez ce roman qu'après avoir enfin compris les mystères du passé et leurs implications sur le présent. Une lecture addictive! 📚 Résumé 📚 Trop tard. Elle a enclenché la cassette. La voix de son père disparu quinze ans plus tôt s'élève. Rien ne sera plus jamais comme avant. Avant qu'elle ne découvre ce secret de famille, avant que sa recherche de la vérité ne l'emmène aux confins de la désillusion.De Paris en Belgique, d'Équateur en Grèce, elle tire le fil d'Ariane, mais la vérité a un prix : ce père qu'elle a aimé à la folie, cet homme de devoir, a-t-il vraiment fait cette chose monstrueuse ?

Ayant adoré "La flamme et le papillon" et "Peindre la pluie en couleurs" de Aurélie Tramier, j'ai eu envie de me plonger dans son premier roman, auto-édité, "Vous reprendrez bien un petit chou?"! Avez vous lu les romans d'Aurélie Tramier? Je vous les recommande chaudement! Des coups de coeur! J'ai été heureuse, dans cette histoire, de retrouver Alice à ses débuts, cette jeune femme attachante, étudiante à Aix en Provence qui travaille au Lapin Blanc, un petit café où se côtoient des personnages sympathiques, parfois loufoques et hauts en couleurs, qui deviendra l'héroïne de "La flamme et le papillon". C'est au Lapin Blanc que passent également de temps en temps Julia et Sophie, en se croisant, sans se connaître, en se jaugeant et se jugeant sur leur apparence respective. Julia, deux enfants, qui a monté sa propre boite et jongle dans le quotidien entre ses enfants et son boulot. Julia qui s'interroge sur son futur: garder sa boîte? aller vers un poste dont elle rêve depuis toujours? Mais quid du quotidien avec ses deux "petits choux" alors? Ses enfants dont elle aimerait avoir plus de temps pour s'occuper, ne pas toujours être en mode "working girl" boostée et pressée entre 1001 activités. Sophie, trois enfants, trois garçons, trois "petits choux". Sophie, dont le masque glacial et l'apparence austère, dressent une barrière entre elle et les autres. Derrière les masques se cachent souvent bien des fêlures, Sophie essaie de les gérer. Vous reprendrez bien un petit chou? c'est l'histoire des 1001 mamans que nous sommes ou que nous avons été un jour. Toujours à courir par monts et par vaux, à programmer les activités de nos petits monstres, à se demander si on a fait le bon choix, si on est dans le vrai, à s'inquiéter, tergiverser,... Mais aussi à profiter de ces moments de grâce avant qu'ils grandissent trop vite, de gérer notre vie de couple, de femme et de maman, de nouer des amitiés, d'entretenir les liens familiaux. J'aurais bien aimé connaître l'histoire de Julia et Sophie après que le destin les ai mises sur la route l'une de l'autre. Je me suis attachée à ces deux femmes là, avec leurs interrogations, leur fragilité, leur joie, leur bonne humeur et leurs fêlures. Alors, oui, je reprendrais bien un petit chou, avec un grand plaisir! Mais uniquement dans l'histoire de Sophie et Julia 😁 Des petits choux, j'en ai déjà 😉 📚 Résumé 📚 « Jamais je ne renoncerai à ma carrière ! » Julia avait d’emblée annoncé la couleur. Seulement voilà. Un jour avec trois kilos deux dans les bras et quatre kilos de trop dans le ventre, on se retrouve Maman. On comprend alors que plus rien ne sera jamais comme avant. Et pas uniquement parce qu’on a rangé pour toujours son 36 au placard. Alors Julia quitte tout, Paris, le métro, le boulot. Avec Antoine, cap sur Aix-en-Provence ! Julia monte sa boîte et jongle entre enfants et clients. Le tout sur hauts talons. Jusqu’à ce que tout s’effondre comme une tour de Kapla : une proposition de poste alléchante dans une belle maison de lingerie, une rouquine trop parfaite pour être honnête, une mère égoïste et contrariante et une jolie fée bleue. Dans ce premier roman à la plume bien trempée, Aurélie Tramier peint avec humour et tendresse la chronique des mamans d’aujourd’hui. On suit Julia la pressée, Sophie la rouquine, Antoine, Maxime et Alice. Et on rit, on pleure, on aime, on vit.

Voilà un récit que j'ai lu d'une traite tant cette aventure entre un père et sa fille m'a fascinée! Parce que ce récit à deux voix, celle de Jade, jeune fille de 18 ans et de son père, Sébastien Destremau, deux Vendée Globe au compteur, nous emmène à la fois dans une aventure physique au milieu des océans mais également dans une aventure humaine, celle d'un père et de sa fille. Une rencontre intime et forte à la fois par les liens qu'ils vont se fabriquer au fil des jours, se découvrant ou se redécouvrant et partageant des moments forts en tous genres: de la complicité, de l'angoisse (parfois, souvent, c'est selon...) , de l'ennui, des rires, quelques "coups de gueule", des moments de partage, des jeux ensemble, et beaucoup, beaucoup d'amour. J'ai aimé leur récit à deux voix à la première personne, on se place dans la peau et dans la tête de chacun au fil de leur récit. J'ai aimé leurs points de vue, parfois diamétralement opposés, sur la même journée qu'ils ont vécue. J'ai aimé tous ces petits moments complices, la découverte par exemple de la réussite du bac de Jade en se connectant sur le satellite en plein milieu de l'océan, un moment rien qu'à eux deux. J'ai aimé le regard que Jade porte sur l'univers, la nature et l'être humain, suite à sa découverte des " petites personnes insignifiantes" que nous sommes face aux éléments de l'univers. J'ai aimé leur tête à tête pendant plus de 60 jours à bord de "Merci" (quel beau nom!), leur relation père-fille qui évolue, s'embellit, s'enrichit émotionnellement, affectivement, durablement. La transmission qui s'en dégage. L'occasion également de se remettre en question, que ce soit en terme de but dans la vie, mais aussi de manière personnelle. La nécessité de profiter de chaque instant, d'oser quitte à se tromper, d'entreprendre, l'envie d'apprendre à tous niveaux, d'évoluer dans la vie. Un moment extraordinaire vécu par une fille et son père au milieu de deux océans, des moments intenses qui leur ont permis de renforcer une relation qui existait déjà. La route de Jade ou la route d'un père vers sa fille, d'une fille vers son père, une route faite d'amour, de complicité, de transmission et d'instants précieux 📚 Résumé 📚 " Quand il a dû se retirer de son deuxième Vendée Globe, au large de la Nouvelle-Zélande, mon père, le navigateur Sébastien Destremau, a décidé de venir nous voir en Australie, mon frère jumeau et moi, pour fêter nos 18 ans. Trois ans qu'on ne l'avait pas vu. Quelques jours plus tôt, au téléphone, je l'ai mis au défi : –; Papa, est-ce que je peux ramener le bateau avec toi à Toulon ? –; Tu es tombée sur la tête ? –; Pas du tout. J'ai très envie de le faire. Résultat : 68 jours au milieu des océans, seule avec mon père ! " Dans ce récit à deux voix, Jade, qui déteste la voile, raconte qu'elle a beaucoup pleuré. Elle a eu peur aussi, très peur, sur ce bateau ultra-rapide et dénué de tout confort. Elle nous parle surtout de ces jours suspendus, où, avec son père, ils ont enfin appris à se connaître. Aujourd'hui, ils aimeraient que parents et enfants sachent qu'il suffit parfois d'un moment privilégié, hors des habitudes – et pas nécessairement deux mois en mer... –, pour créer des liens plus forts que jamais. Une vague de tendresse, de drôlerie et de complicité retrouvée